Stéphane Gilot. MULTIVERSITÉ / Métacampus
Artiste : Stéphane Gilot
28 août 2012 - 6 octobre 2012
Vernissage : 6 septembre 2012, 17 h 30
La Galerie de l’UQAM marquera la rentrée culturelle avec la présentation de MULTIVERSITÉ/Métacampus, un projet de l’artiste Stéphane Gilot portant sur la notion d’Université. L’exposition est le fruit d’un travail effectué dans le cadre du programme de résidence d’été de la Galerie et implique la collaboration de professeurs et de performeurs. Le vernissage aura lieu le 6 septembre, à 17 h 30, en présence de l’artiste et de ses collaborateurs. Une publication sera lancée à la fin de l’exposition.
L’exposition
Stéphane Gilot s’intéresse aux diverses formes d’utopie et de dystopie. Ses œuvres sont souvent conçues en fonction du contexte de présentation et transforment l’espace en tenant compte de son aspect architectural et idéologique, tout en interrogeant le terrain métaphorique de l’art et de ses publics. L’artiste s’intéresse aux règles qui gouvernent les relations interpersonnelles et les structures sociales, aux jeux, aux représentations du monde et aux machines à illusions et de contrôle.
MULTIVERSITÉ/Métacampus se présente comme un laboratoire de recherche, d’expérimentation et d’échange pour penser cette forme utopique qu’est l’Université et pour imaginer ses potentialités comme lieu d’émergence, de constitution et de diffusion de la pensée et des savoirs. À partir de l’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de ses archives, de ses idéologies fondatrices, de son inscription architecturale dans la ville, de son évolution et de son actualité, l’exposition modélise plusieurs visions, souhaitables ou non, de l’Université comme institution et comme monde en soi. Maquettes architecturales, passerelles, paysages urbains à l’aquarelle, coupes, esquisses et dessins-synthèses sont autant de moyens de les évoquer.
Dans le déploiement de sa recherche, l’artiste a sollicité la participation de professeurs de l’UQAM, d’artistes et d’une étudiante en astrophysique en les invitant à réfléchir aux déclinaisons de « l’Un » et du « Multiple », et à envisager la pertinence de créer des ponts entre l’essentialisme et le relativisme à partir des concepts parfois divergents d’universalité et de multiversalité, d’univers et de multivers. Les participants sont Normand Baillargeon, essayiste, chroniqueur et professeur au Département des sciences de l’éducation et de pédagogie; Louise Caroline Bergeron, psychologue culturelle et épistémologue et adjointe de recherche au CRCTC; Jean Dubois, artiste et professeur à l’École des arts visuels et médiatiques; Bertrand Gervais, romancier, nouvelliste, essayiste et professeur au Département d’études littéraires; Yves Gingras, épistémologue et professeur au Département d’histoire; Natalie Lafortune, artiste et diplômée de l’UQAM; Gabrielle Simard, étudiante en astrophysique à l’Université McGill; et Sarah Wendt, artiste performeuse.
Le résultat de ces rencontres se trouve intégré au cœur de la sculpture-territoire par le biais de vidéos offrant un point de vue cartographique sur le foisonnement intellectuel qui caractérise une institution universitaire.
La publication
Un ouvrage abondamment illustré est en cours de préparation. Le livre comprend une réécriture par l’historienne de l’art Florence de Mèredieu de la célèbre Bibliothèque de Babel de Borges, adaptée à l’univers visuel de Gilot; des essais de la commissaire indépendante Marie-Eve Beaupré et du directeur de The Model (Irlande), Séamus Kealy, sur l’installation MULTIVERSITÉ/Métacampus; et un texte de la conservatrice de l’art contemporain au Musée national des beaux-arts du Québec, Eve-Lyne Beaudry, sur La Cité performative. L’ouvrage est réalisé en collaboration avec le Musée national des beaux-arts du Québec, qui présentera, cet automne, La Cité performative, œuvre importante de l’artiste acquise récemment par le Musée.
L’artiste
Originaire de Belgique, Stéphane Gilot habite et travaille à Montréal depuis 1996. Parmi ses expositions récentes, mentionnons Séjour Bistre à L’Œil de poisson (2011), La Cité performative à Optica (2010), Le buvard du monde à Occurrence (2010); Cineplastic Campus à la Blackwood Gallery (commissaire : Séamus Kealy, 2008); La Station chez Oboro (2006); et Videogame à la Paul Petro Contemporary Art (Toronto, 2005). Il a également exposé dans le cadre de Reverse Pedagogy, à la Model Arts and Niland Gallery (Sligo, Irlande, 2009) et au Musée d’art contemporain de Montréal lors de la Triennale Québécoise en 2008. L’artiste détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2006).
stephanegilot.com