4 artistes de la maitrise en arts plastiques
Finissantes et finissants de la maitrise en arts plastiques, UQAM
Artistes : Claude Béland, Réal Calder, Julianna Joos, Huguette Miron
20 octobre 1995 - 11 novembre 1995
Vernissage : 19 octobre 1995, 20 h 00
CLAUDE BÉLAND. ENTRE L’UNITÉ ET LE MULTIPLE
L’espace de l’identité et de la différence
«La présence a toujours été et sera toujours, à l’infini, la forme dans laquelle, on peut dire apodictiquement, se produira la diversité infinie des contenues. L’opposition – inaugurale de la métaphysique – entre forme et matière, trouve dans l’idéalité concrète du présent vivant son ultime et radicale justification . » (Jacques Derrida, La voix et le phénomène , p.5.)
L’exposition que Claude Béland présente regroupe trois pièces qui abordent l’identité qu’il s’agisse de son genre ou de sa génération. Il a essayé d’y tracer la limite instable qu’elle partage et de la déterminer à la fois comme un tout et son manque, son suppléant et son supplément.
RÉAL CALDER. LE PLI DU MÊME
Une installation-peinture qui travaille le sens à partir de l’ambiguïté du tableau; un objet à la fois matériel et imaginaire. Des tissus pliés, dépliés sont figurés sur des surfaces en acier pliées en forme de plateau. L’objet pictural propose une exégèse qui intègre au sens son énonciation. La peinture, comme la représentation psychique, est une production de l’affect. La «mimésis» consiste à reproduire, par le tableau, la plasticité de l’affect qui est un transfert de forces se montrant sous un voile, plis sur plis.
JULIANNA JOOS. TIROIRS OUVERTS
Les objets, sous toutes leurs formes, constituent les éléments d’un vocabulaire qui sans prétention didactique, aspire à établir un système de communication avec le spectateur. Forcé de cohabiter avec d’autres objets, ils se trouvent dépourvus de toute autonomie au détriment d’un discours personnel, qui est celui de l’artiste.
Cette histoire racontée à travers des objets entassés dans des tiroirs affiche un caractère autobiographique lié à une grande subjectivité et à une certaine nostalgie. Le choix des thèmes du meuble, de la chambre, les références à espace intérieur, tout s’apparente à un «art féministe».
HUGUETTE MIRON. TU PEUX ENTENDRE UN SOURIRE DANS UNE VOIX
Huguette Miron choisit de placer le médium dans un espace: la présentation de la bande en installation est essentielle dans la mesure ou elle y prend son essence et son existence. Tout est dans l’interaction entre différents niveaux de perception et dans les superpositions de l’image et du son. La bande vidéo est une narration, une histoire qui se fait devant nous à partir de la rencontre entre l’artiste et une jeune femme atteint d’un handicap. L’auteure nous livre un moment de son histoire personnelle. Il nous reste alors à confronter cet environnement intime devenu public à notre propre histoire. Une expérience poétique qui nous renvoie à notre image.