Hetep-Bastet, une célèbre momie à Montréal

dans le cadre de la Journée des musées montréalais

Chargée d'exposition : Hélène Brouillet

29 mai 2016 - 29 mai 2016

Vernissage : 29 mai 2016, 10 h 00

La Galerie de l’UQAM est fière de présenter l’événement Hetep-Bastet, une célèbre momie à Montréal dans le cadre de la 30e édition de la Journée de musées montréalais (JDMM), le dimanche 29 mai prochain. Pour cette première participation de la Galerie de l’UQAM à la JDMM, le public sera invité à rencontrer Hetep-Bastet, la momie emblématique de la Collection d’œuvres d’art de l’UQAM, et le sarcophage qui l’accompagne. Il s’agit d’une rare occasion de découvrir ces pièces importantes et leurs multiples vies, qui s’étendent de la naissance d’Hetep-Bastet dans l’Égypte ancienne jusqu’à aujourd’hui.

Qui est Hetep-Bastet?

Hetep-Bastet est une riche Égyptienne qui aurait vécu au cours de la XXVIe dynastie des Pharaons, vers 600 ans av. J.-C. C’est en 1927 que sa momie et son précieux cercueil sont offerts par le Musée du Caire à l’École des beaux-arts de Montréal, qui expose par la suite ce présent d’une valeur exceptionnelle dans son hall d’entrée. Probablement dans le contexte des mouvements étudiants de 1968, Hetep-Bastet se retrouve malgré elle projetée au sol par un étudiant, qui fracasse la cage de verre dans laquelle la momie est installée, abîmant du même coup son cercueil de bois. Faute de moyens, la momie et son cercueil sont laissés tels quels et conservés dans une voûte de l’immeuble jusqu’à son transfert à l’UQAM en 1969, au moment de sa création et de son fusionnement à l’École des beaux-arts. Il faut attendre la fin des années 1990 pour que leur restauration soit entamée.

Il ne s’agit là que d’une petite partie du destin mouvementé d’Hetep-Bastet, qui devient dans les années suivantes tour à tour objet d’étude insatiable pour les égyptologues, support exceptionnel des avancées scientifiques, égérie d’un film documentaire, vedette d’expositions sur l’Égypte antique ou d’art actuel. De multiples renaissances que pourront découvrir les visiteurs lors de la Journée des musées montréalais, plus de 2 600 ans après la naissance d’Hetep-Bastet. 

La dernière apparition publique de la momie remonte à 2008, alors qu’elle est prêtée au Musée canadien des civilisations dans le cadre de l’exposition Tombes éternelles  – L’Égypte ancienne et l’au-delà, où elle est présentée aux côtés de 200 artefacts du Museum of Fine Arts de Boston et d’autres pièces provenant de l’Égypte ancienne présentes dans les collections canadiennes. À Montréal, on a pu la voir pour la dernière fois en 2003 dans l’exposition Sarkis. 2 600 ans après 10 minutes 44 secondes, à la Galerie de l’UQAM. L’artiste d’origine arménienne présente alors une installation sur le thème de la mort, réunissant différents objets, dont la dépouille d’Hetep-Bastet.

La Journée des musées montréalais

La Journée des musées montréalais est un événement portes ouvertes incontournable, très populaire, chaleureux et festif. Elle a pour but de faire connaître les musées de Montréal et de susciter un réel attachement de la population envers ces derniers. La JDMM attire chaque printemps plus de 100 000 visiteurs en une seule journée. Elle est présentée par Québecor, en collaboration avec la STM et de nombreux autres partenaires.
museesmontreal.org

La Collection d’œuvres d’art de l’UQAM

La momie Hetep-Bastet fait partie de la Collection d’œuvres d’art de l’UQAM. Cette dernière s’est constituée à partir d’un transfert de l’École des beaux-arts de Montréal (EBAM) lors de la fondation de l’Université en 1969. Gérée par la Galerie de l’UQAM, elle comprend actuellement plus de 4000 œuvres et objets qui témoignent de l’enseignement des arts à Montréal, de certains courants de l’art contemporain au Québec et de pratiques individuelles d’artistes québécois reconnus. C’est le legs de l’atelier de gravure d’Albert Dumouchel, composé de quelque 3000 estampes réalisées par ses étudiants entre 1955 et 1970 (parmi lesquels Pierre Ayot, Francine Beauvais, Louis Pelletier), qui représente l’élément majeur de cette collection. S’ajoutent à ce corpus les œuvres d’art public intégrées au campus de l’UQAM ainsi que de nombreuses œuvres acquises de façon autonome depuis 1980. Sculpture (Henri Saxe, David Altmejd, Marcel Barbeau, Danielle April, Michel Goulet), photographie (Raphaëlle de Groot, Alain Paiement, Angela Grauerholz, Geneviève Cadieux), peinture (Paterson Ewen, Janet Werner, Françoise Sullivan, Claude Tousignant, Cynthia Girard), dessin (Pierre Gauvreau, Stéphane Gilot, Edmund Alleyn), vidéo (Pascal Grandmaison, Chantal duPont, Michel de Broin, Jocelyn Robert), gravures et livres d’artistes se côtoient pour créer un portait multiple et actuel de la vivacité des arts visuels à l’UQAM. Quelques ensembles d’objets anciens de cultures et d’époques diverses, pour la plupart hérités de l’École des beaux-arts de Montréal, complètent la collection.

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