Paysage nouvelle vague

Artistes : David Bierk, Tom Hopkins, Douglas Kirton, Landon Mackenzie, Jim Reid, Howard Simkins, Jeffrey Spalding, Peter Stephens, Richard Storms

Organisation : Centre d'artiste Artspace

17 juillet 1987 - 9 août 1987

Vernissage : 16 juillet 1987, 20 h 00

Au début du 19ème siècle, le Romantisme s’est positionné en réaction avec l’allégorie, rhétorique empreinte de conventionnalisme. On a alors eu l’impression que le paysage naturel pouvait parler clairement là où l’intervention de la culture ne faisait que jeter la confusion. Le langage de ce nouvel art allait être universel, faisant appel aux sentiments plutôt qu’aux connaissances acquises. La poésie du paysage a alors pris des proportions épiques, élevant le genre modeste du paysage à un niveau mythique.

L’apparition de la peinture de paysages au 19ème siècle a coïncidé avec le déplacement d’une large proportion de la population rurale vers les centres industriels urbains. La campagne fut représentée comme étant délaissée, ou alors elle fut idéalisée tout en évitant le pittoresque ou le sentimentalisme. Un peu prétentieusement, on déclara que le paysage appartenait au domaine de l’imaginaire. Les artistes se sont mis à chercher de nouveaux paysages par d’obligatoires explorations intellectuelles, ou dans des expéditions les menant aux confins de l’univers. La simple nature leur est apparue comme étant une voix d’accès à des émotions désormais non entravées et excitantes, et à une vision du sublime.

L’exposition

Les neuf artistes faisant partie de cette exposition se réfèrent de façon explicite ou implicite à cette vision et à cette utilisation du paysage au 19ème siècle européen et nord-américain. Les stratégies de composition et de style romantiques ont conduit les images contemporaines à la même théâtralité et au même tempérament exalté. Ce style « retardataire » leur assure une impression fictive d’être en connivence avec les Romantiques qui dès lors, sont susceptibles d’être parodiés. Dans les œuvres présentées pour cette exposition, il est possible de retrouver quelques soupçons de cette ironie, mais toujours par le biais de l’affectif et du sublime… Nous sommes tantôt agressés, tantôt séduits dans la considération du sens du lieu lorsque ces visions interpellent nos affinités personnelles et implications politiques dans le paysage.

Partenaires

Cette exposition itinérante organisée par le centre d’artistes Artspace (Peterborough, Ontario) est financée par le programme d’initiatives culturelles du Département des Communications du gouvernement du Canada.

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