Jacques Giraldeau

« La Toile d’araignée », le tout dernier long métrage de Jacques Giraldeau sur les arts au Québec, est présenté en grande première (sur invitation) au Nouveau campus de l’Université du Québec, à Montréal, le mardi 16 octobre. Ce même soir voit l’inauguration d’une exposition des travaux de Jacques Giraldeau, qui se poursuit (entrée libre) jusqu’au 3 novembre 1979 à la Galerie UQAM. Le grand public peut également y visionner sur vidéo « La toile d’araignée », ainsi que les deux autres films qui forment cette trilogie de Giraldeau, « Bozarts » et « Collage 2 », tous des productions de l’Office national du film du Canada.

Enfin, l’ONF présente au public un document d’accompagnement solidement charpenté qui témoigne de la valeur pédagogique de « La toile d’araignée ». Rédigé par Gilles Daigneault et Ginette Deslauriers, cette brochure soignée est distribuée sur demande par les bureaux de l’ONF au Canada. Tous droits de reproduction et de diffusion, incluant la photocopie, sont gracieusement offerts au public.

« La toile d’araignée », un long métrage qui peut être vu comme tel ou utilisé en cinq parties séparées, représente une tentative d’alphabétisation artistique, sous l’angle de la pratique des arts visuels : essai global d’explication et d’illustration de l’art, tentative d’approfondissement des raisons de ce fossé qui isole l’art du grand public. Mal reçu par l’adulte qui a été privé d’éducation artistique adéquate quand il était enfant (Module 1), souvent véhiculé par le scandale plus que par sa valeur propre (Module 2), l’art peut pourtant s’épanouir en un art de vivre intégral qui transfigure en une œuvre d’art la vie même de l’individu et du groupe, comme en témoigne l’expérience des « Créateurs associés » de Val-David, village d’artisans et d’artistes (Module 3). Comment cerner la notion de création, qu’elle soit gratuite ou engagée ? Comment définir l’art et les idées qu’il renferme, ainsi que sa relation à la réalité, à l’homme et à la société ? (Modules 4 et 5)