Jean-Marie Delavalle et Yvonne Lammerich. De la transparence au noir et blanc
Commissaires : Susan Avon, Joyce Millar
Artistes : Jean-Marie Delavalle, Yvonne Lammerich
29 août 1997 - 4 octobre 1997
Vernissage : 3 septembre 1997, 18 h 00
Les « objets » de Jean-Marie Delavalle franchissent les frontières traditionnelles entre peinture et sculpture dans un registre ouvert par le minimalisme. Ses Paysages, Portraits, Panoramas et autres Volumes métaphoriques sont suspendus au mur ou occupent un espace au sol. L’artiste travaille leur surface monochrome en y appliquant une pellicule transparente qui capte l’image du spectateur; celui-ci semble basculer dans l’espace fictif derrière cette pellicule, devenant ainsi un « ombrage de l’objet ». La déviation du champ visuel force le spectateur à s’interroger sur l’espace réel, fictif et conceptuel.
Les notions de déplacement et de reconstruction sont des constantes dans l’oeuvre d’Yvonne Lammerich. Dans sa série en noir et blanc intitulée Modular Self Organisation of Consciousness (M.O.S.C.), l’artiste déplace la dynamique de l’axe de la grille en surimpression sur la toile. Elle force ainsi le spectateur à réinterpréter la structure du tableau. Ce mouvement de désorganisation et de reconstruction de la toile se veut une métaphore de la conscience en perpétuelle réorganisation.
Dans leurs travaux récents, les deux artistes font un usage exclusif du noir et du blanc et donnent différentes valeurs à la transparence: cette démarche mène à un transfert réfléchi des perceptions. L’exposition offre ainsi une multiplicité d’expériences relatives à la perception/réception de l’espace et examine le rapport entre le spectateur et l’oeuvre.