La nuit des idées – Le présent suspendu
Une présentation de la Galerie de l'UQAM et du Consulat général de France à Québec
Université du Québec à Montréal
Agora du pavillon Judith-Jasmin
1400 rue Berri, Montréal
Métro Berri-UQAM
En français
Entrée libre
Animation : Marie-Andrée Lamontagne
Invité·e·s :
Laure Adler, journaliste, femme de télévision et de radio, écrivaine et essayiste
Francine Pelletier, journaliste, écrivaine et documentariste
Camille Robert, écrivaine, chroniqueuse et candidate au doctorat en histoire (UQAM)
Louise Déry, commissaire, historienne de l’art et directrice de la Galerie de l’UQAM
Corinne Diserens, commissaire, historienne de l’art et directrice de musées
Fabrizio Gallanti, architecte, commissaire et chercheur
La Galerie de l’UQAM et le Consulat général de France à Québec présentent, le 31 janvier prochain, une nouvelle édition de La nuit des idées en sol québécois. Sur le thème Le présent suspendu, l’évènement rassemblera six personnalités aux parcours uniques pour une soirée de réflexions et de débats. Initiée par l’Institut français et soutenue par la Fondation de France, La nuit des idées a lieu une fois par an, à la même date sur les cinq continents, ralliant ainsi des milliers de personnes pour une nuit de débats internationale, interdisciplinaire et intergénérationnelle autour d’une thématique commune.
La deuxième édition à l’Université du Québec à Montréal de ce grand rassemblement citoyen est mise en œuvre par Louise Déry, directrice de la Galerie de l’UQAM. Elle se déploiera à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin, un lieu central dans le campus que l’évènement viendra occuper le temps d’une soirée riche d’idées et d’échanges. Cette année, des activités de La nuit des idées auront aussi lieu en simultanée à la Place des arts et à la Maison de la littérature.
Édition 2019 : thématique et programme
Chaque année, La nuit des idées propose aux lieux participants d’imaginer leur programmation autour d’un même thème choisi pour résonner dans de nombreux domaines et s’offrir aux déclinaisons les plus variées. En réponse à la thématique mondiale de l’édition 2019, Face au présent, la Galerie de l’UQAM propose d’articuler les discussions autour du thème Le présent suspendu, inspiré de l’exposition L’attente qui occupe ses salles jusqu’au 23 février.
Des millions d’êtres humains vivent dans un présent suspendu par l’attente : attendre ses papiers d’immigration, son permis de travail, la signature d’un accord commercial, la réponse de son éditeur·trice, le téléchargement d’images, le retour des vacances, la fin de l’hiver, la naissance de l’enfant. Attendre à l’urgence, à l’aéroport, au Palais de justice. Attendre l’inspiration, le succès, l’ami·e, l’amour, la mort. Face au présent, nous nous agitons frénétiquement, bien souvent pour rompre avec le malaise de l’attente, conscient·e·s que le temps s’absente pour ne pas revenir. Les sens tendus et le corps implorant, la pensée inquiétée ou l’espoir empêché, l’envie relancée ou le désir précipité, ne sommes-nous pas soumis à cette condition d’un présent dominé, pour plusieurs d’entre nous, par le fait d’attendre?
Afin d’explorer les multiples avenues soulevées par ce thème, la Galerie de l’UQAM a invité six personnes inspirantes, audacieuses et engagées. Animée par Marie-Andrée Lamontagne, la soirée sera organisée autour de deux discussions et d’une prise de parole, amenant ainsi les invité·e·s à s’exprimer devant le public sur des sujets qui les concernent particulièrement.
- La première conversation réunira Corinne Diserens, commissaire internationale, Fabrizio Gallanti, commissaire de l’exposition L’attente et Louise Déry, directrice de la Galerie de l’UQAM. Elle mettra en relation le contexte de l’attente dans les œuvres de l’exposition et ouvrira sur les notions de pratique et de carrière dans un monde de l’art marqué par l’événementiel et les forces de l’instant présent.
- Une prise de parole de l’auteure Camille Robert suivra, sur Le travail invisible, un ouvrage collectif publié récemment aux Éditions du Remue-ménage qui vise à sortir de l’ombre la contribution marquante des femmes à des tâches aux multiples visages : la charge mentale de l’organisation familiale, le travail invisible d’intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d’ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore, des travailleuses du sexe.
- La seconde conversation mettra en présence Laure Adler et Francine Pelletier pour un état des lieux des pratiques de femmes dans les domaines sociaux, culturels et artistiques. En lien avec la question du présent suspendu, il sera question de ces chercheures, auteures et artistes dont le travail de création demeure souvent dans les marges du temps, en attente d’un présent qui tarde à les reconnaitre.
Les personnes souhaitant poser des questions aux invité·e·s peuvent le faire à l’avance via l’adresse questions.lanuitdesidees@gmail.com. Une sélection de questions sera proposée aux invité·e·s durant la soirée.
À propos de La nuit des idées
Cherchant à célébrer la circulation des idées entre les pays, les cultures, les disciplines et les générations, La nuit des idées est une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées dans tous les domaines et à échanger sur les grands enjeux de notre temps. Parce que la pensée traverse les frontières, toutes les formes sont bienvenues (débats, conférences, ateliers, performances, projections, etc.), et les lieux les plus prestigieux comme les plus inattendus sont conviés à se joindre à la fête en proposant leur interprétation originale du thème officiel. Au fil des fuseaux horaires, les échos de La nuit des idées se répercutent via les réseaux sociaux, en faisant un évènement global.
L’an dernier, La nuit des idées réunissait le même soir, de Tokyo à Los Angeles, centres culturels, bibliothèques, universités et grandes écoles, musées et centres d’art, cinémas, hôpitaux, lieux associatifs, autour d’un même thème : L’imagination au pouvoir. Cette 3e édition a réuni 70 pays sur les 5 continents, 120 villes dans le monde, 180 d’évènements, plus de 1000 intervenants, 200 000 participants et 41 millions d’internautes autour de la balise #nuitdesidees. À l’invitation de la Galerie de l’UQAM, plus de 1 200 personnes se sont rassemblées dans l’Agora du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM pour entendre une dizaine d’intervenant·e·s, dont la grande femme politique Christiane Taubira, la présidente du Conseil de la Ville de Montréal Cathy Wong et les auteures Nicole Brossard et Martine Delvaux.
Visionnez la captation complète de l’édition 2018
lanuitdesidees.com / Twitter / Facebook / Instagram
À propos de L’attente
Exposition présentée à la Galerie de l’UQAM
11 janvier – 23 février 2019
Commissaire : Fabrizio Gallanti
Artistes : Jeremy Deller, K. Deepika, A. Kameshwaran, M. Sinduja, A. Thalamuthu et K. Padmapriya, Jean-Maxime Dufresne et Virginie Laganière, Antje Ehmann et Harun Farocki, Emmanuelle Léonard, Alain Parent
L’exposition L’attente se propose d’explorer un aspect intimement lié à notre relation avec le temps, notamment le temps du travail, qui occupe une place centrale dans nos vies. De nombreux artistes ont donné de l’attente des lectures et des représentations variées dans le but d’en sonder la nature et d’en figer quelques fragments importants.
Réunissant des œuvres déjà existantes, des documents d’archives et de nouvelles créations, L’attente offre un lieu d’échange et de réflexion sur cet aspect particulier du temps, à la fois très banal et complexe. L’exposition reconnait, dans le regard porté sur ces questions par les artistes, non seulement une capacité d’analyse et de construction liée à l’expérience esthétique, mais aussi un potentiel subversif et de résistance.
Partenaires
La nuit des idées est une initiative du Consulat général de France à Québec. Elle est produite en collaboration avec la Galerie de l’UQAM, la Maison de la littérature et la Place des arts. Les activités à l’UQAM ont bénéficié du soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), ainsi que de diverses instances de l’UQAM : Services des communications, Vice-rectorat à la Recherche et à la création.