Suzanne Joos. « écritures cartographiques… »

Finissante de la maitrise en arts visuels et médiatiques, UQAM

Artiste : Suzanne Joos

10 septembre 2004 - 9 octobre 2004

Vernissage : 9 septembre 2004, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM présente « écritures cartographiques… » de Suzanne Joos, étudiante de la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, du 10 septembre au 9 octobre 2004. Le vernissage aura lieu le 9 septembre, à 17h30.

Cette exposition se présente comme un « centre » de documentation fictif montrant une accumulation de cartes inventées, dont chacune offre un regard nouveau sur la carte ainsi qu’une attitude d’ouverture envers la cartographie. Le visiteur est invité à regarder et lire « des écritures cartographiques… » qui privilégient une approche poétique et picturale de la carte à celle de la valorisation d’un savoir acquis.

Traversé par des préoccupations qui relèvent de la peinture, du geste d’écrire, des notions de surface et d’inscription du nom propre, le travail actuel de Suzanne Joos s’articule autour de l’invention d’une écriture picturale qui fait référence à la carte géographique. Rencontrant à la fois la carte comme objet usuel lié aux notions de territoire et de pouvoir et la carte comme sujet d’exploration dans la peinture occidentale, sa réflexion et ses expérimentations d’atelier tournent autour de l’imaginaire de la fabrication d’une telle écriture.

Selon l’artiste « l’approche picturale établit un lien entre le regard de l’enfant devant le mystère d’une carte géographique et l’illisibilité que génère encore la carte – pour l’adulte – à cause des problèmes de frontières. Évoquant la stratégie de l’écart entre la carte inventée et la carte usuelle, il est question d’instaurer à l’espace cartographique une écriture autonome, sans aucune connexion avec des lieux réels et d’en montrer la fabrication par le choix de médiums spécifiques. En effet, l’aquarelle, l’encre et le tampon laissent la trace d’un fabricant et assurent un principe d’unicité aux cartes inventées, ce qui les oppose à la sérialité des cartes usuelles. L’écriture picturale inscrit alors son propre parcours sur des cartes sans territoire. »

« écritures cartographiques … » : les guillemets dans ce titre d’exposition sont alors nécessaires afin de marquer une distance avec l’écriture des cartes usuelles, entièrement dépendantes de lieux réels. La lettre minuscule, accolée au titre, a été pensée dans le but de désigner une forme d’écriture à la fois dans sa fonction habituelle et sa déformation. Ainsi, dans ces guillemets et ce titre en lettres minuscules, il faut lire une forme – autre – d’écritures cartographiques. Les points de suspension, quant à eux, indiquent la continuité d’une expérimentation qui se veut sans fin, ouverte sur l’inspiration et une méthode à caractère automatiste.