L’art inquiet. Motifs d’engagement

Dans le cadre du 50e anniversaire du manifeste Refus Global

Commissaires : Louise Déry, Monique Régimbald-Zeiber

Artistes : Doyons/Demers, Chantal duPont, Jacky G. Lafargue, Francine Larivée, Devora Neumark, Françoise Sullivan

23 janvier 1998 - 28 février 1998

Vernissage : 22 janvier 1998, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM présente, du 23 janvier au 28 février 1998, une exposition intitulée L’art inquiet. Motifs d’engagement qui prend appui sur les 50 ans de la parution du manifeste Refus global. Parallèlement, elle organise un colloque s’intéressant aux pratiques manifestaires actuelles. Ces deux évènements soulèvent les questions de l’engagement, des territoires de liberté, de création et d’opinion, dans leurs liens fragiles et difficiles aux institutions et à la société, et rappelle la figure de Borduas à travers des préoccupations qui sont les nôtres, aujourd’hui.

L’exposition rassemble des oeuvres de Doyon/Demers, Françoise Sullivan, Jacky G. Lafargue, Francine Larivée, Devora Neumark et Chantal duPont. Louise Déry en assume le commissariat, avec la collaboration étroite de Monique Régimbald-Zeiber du Département d’arts plastiques. Le choix des artistes manifeste un parti pris engagé : ils pratiquent une certaine forme d’activisme en partageant des préoccupations pour une nouvelle éthique sociale, culturelle et politique. Leurs oeuvres proclament, dénoncent, mettent en déroute ou se positionnent en marge des discours dominants. Elles ne sont pas quiètes.

La Galerie de l’UQAM est le site naturel de cette exposition en raison de l’activité pédagogique et de la réflexion qui y sont menées par des professeurs, étudiants et intellectuels de plusieurs disciplines. Borduas lui-même enseignant et artiste et c’est dans le milieu de l’enseignement que son action a pris racine. Le vernissage aura lieu à 17 h 30, le jeudi 22 janvier 1998 à la Galerie de l’UQAM. Une performance, un dévoilement de monument et un lancement de livre sont également au programme.

Colloque

Un colloque portant sur la problématique de l’exposition rassemblera artistes, philosophes et spécialistes de l’art. Il se tiendra le jeudi 19 février 1998, de 10 à 17 h,  à la Galerie de l’UQAM. François Dion, commissaire, critique et éditeur, Nathalie Heinich, sociologue au Centre national de la recherche scientifique à Paris, Olivier Asselin, cinéaste et professeur d’histoire de l’art, Gilles Lapointe, professeur associé en histoire de l’art à l’UQAM, Nicole Jolicoeur, artiste et professeure à l’UQAM, Nicole Brossard, poète, Louise Déry, commissaire et directrice de la Galerie de l’UQAM et Monique Régimbald-Zeiber, artiste et professeure à l’UQAM, y prennent part.

Les conférenciers partageront leurs préoccupations autour de l’idée de l’inquiétude, conscients que l’art, aujourd’hui, est inquiète et inquétant. La figure de Borduas sera présente dans ces propos, sans ajouter à ce que certains qualifient de mythe, mais en interpellent plutôt son oeuvre et sa parole d’artiste comme pôle de questionnement sur la responsabilité et les valeurs d’engagement de l’artiste aujourd’hui. L’entrée est libre.

L’exposition et le colloque L’art inquiet. Motifs d’engagement ont reçu l’appui précieux du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Service de la recherche et de la création de l’UQAM, du Département d’arts plastiques de l’UQAM et du Musée du Québec.