Françoise Sullivan. Éclats de rouge

Dans le cadre de l’Événement Peinture Peinture, organisé par l’Association des galeries d’art contemporain de Montréal

Artiste : Françoise Sullivan

5 juin 1998 - 27 juin 1998

Vernissage : 4 juin 1998, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM présente, du 5 au 27 juin prochain, une exposition individuelle des plus récents tableaux de Françoise Sullivan sous le titre Éclats de rouge. Cette exposition s’inscrit dans le suite de L’art inquiet. Motifs d’engagement, présentée en janvier et février 1998 à la Galerie de l’UQAM, où le public pouvait apprécier les tableaux resplendissants de rouge de Sullivan. Le vernissage aura lieu le 4 juin 1998 à 17 h 30.

Exécutés en 1997, ces tableaux offrent au premier regard l’apparence de monochromes. À l’approche, leur lueur s’épanche, contamine les pleins et les vides environnants; dès que le corps à corps advient dans la proximité et la frontalité, les nuances émergent de la matière, complexes, agitées. Cette peinture est issue des mouvements du corps tout entier qui s’est déplacé devant le support et qui a réglé la mesure et le rythme des gestes répétés. Elle a progressé en fonction de la respiration, de la portée du bras, du va-et-vient du regard en face de la matière. Si la peinture du vingtième siècle nous a procuré mille occasions d’expérimenter la matière et l’espace de la couleur à travers la reformulation d’enjeux optiques, monochromatiques, spaciaux et gestuels, il faut reconnaître que les plus récentes oeuvres de Sullivan en réitèrent plusieurs. Toutefois, ces enjeux sont ici affirmés au sein d’une dimension infiniment personnelle qui ramène à l’avant-plan l’expérience de danseuse et de chorégraphe de celle qui, au milieu des années quarante, avait entamé en tant que peintre sa recherche artistique, dans le sillage automatiste.

Versatile, Françoise Sullivan a certes participé aux fondements de la danse contemporain au Québec, pour pratiquer ensuite la sculpture, la photographie et même la performance, avant même le terme n’existe. Elle s’est à nouveau tournée vers la peinture du début des années quatre-vingts, soucieuse de travailler en fonction des aspirations et des désirs plutôt qu’en fonction des modes.

En face des tableaux de la série Éclats de rouge, c’est bien sûr l’expérience de la peinture, de la couleur et du geste qui advient une nouvelle fois, mais c’est par dessus tout la liberté de l’engagement dans la durée de l’art qui s’affirme.

Cette exposition est présentée dans le cadre de l’Événement Peinture Peinture, organisé par l’Association des galeries d’art contemporain de Montréal.