François Chalifour. Sol <---> Ciel
Finissant de la maîtrise en arts plastiques, UQAM
Artiste : François Chalifour
18 septembre 1987 - 27 septembre 1987
Vernissage : 17 septembre 1987, 20 h 00
L’exposition
Sol <—> Ciel de François Chalifour propose une réflexion sur différents types d’espaces picturaux, à partir d’une expérimentation sur les effets de la matérialité du support, du médium, et des outils employés, en relation avec ces types d’espace.
Le parcours de l’exposition s’enroule sur lui-même et trois parties s’en distinguent : LA GALERIE D’ENTRÉE, LA GALERIE MOYENNE et LE SANCTUAIRE. Ces noms rappellent les grottes magdaléniennes telles qu’aura pu les identifier Breuil.
Il sera donné au spectateur et à la spectatrice d’expérimenter l’aspect flexible de la paroi. L’espace du sol introduit par les travaux montrés dans la GALERIE D’ENTRÉE, se mue en espace du ciel dans les pièces accrochées dans le SANCTUAIRE. La GALERIE MOYENNE propose quant à elle l’espace de l’horizon et servira de transition entre les deux extrémités de la « grotte » représentant les deux pôles des axes étudiés.
L’espace du sol
Dans ce type d’espace, la matière semble s’amalgamer au support, réduisant à rien l’impression de profondeur virtuelle. Il ne propose aucun rapport à la verticalité, déjouant l’idée d’orientation, de direction, de centralité, et même de limite.
C’est la terre qu’on foule.
On peut penser aux « Drippings » de Jackson Pollock. »
L’espace du ciel
Dans ce type d’espace, des formes aux contours définis se détachent sur un fond éthérique. Souvent elles s’organisent en composition giratoire. Une sensation de flottement en découle presque naturellement.
C’est le cosmos que l’on appréhende.
Le suprématisme de Malevitch l’illustre bien.
L’espace de l’horizon
C’est dans ce type d’espace que la verticalité s’affirme. Le haut et le bas seront déterminés par un effet de « gravité ». Le point de vue est fixé, comme un cadre de fenêtre. Tous les jeux de l’illusion sont possibles, même lorsque les formes ne décrivent rien de connu.
C’est le paysage que l’on perçoit.
A.Y. Jackson pourrait servir d’exemple.