Dominique Bérubé. Pour une archéologie du vivant
Finissante de la maitrise en arts visuels, UQAM
Artiste : Dominique Bérubé
22 octobre 1999 - 27 novembre 1999
Vernissage : 21 octobre 1999, 17 h 30
Les œuvres photographiques que Dominique Bérubé propose dans cette exposition convoquent l’idée que mémoire et photographie se ressemblent. Captures des traces fugitives de l’instant, l’une et l’autre sont vouées à s’effacer et à disparaître. Pour être plus précis, il faudrait dire que l’une et l’autre tentent de saisir ce qui n’a jamais été véritablement présent à la conscience. Semblable au flux de la pensée qui seul demeure alors qu’images et idées ne laissent que des traces labiles et floues, l’écran de silice serait la seule chose qui peut être discernée alors que les ombres portées d’une figure indéterminée et incertaine sont dédoublées, répétées, rassemblées comme on le ferait avec une idée obsessionnelle, toujours présente sans n’être jamais complètement ni définitivement fixée. L’image photographique souvent nous impressionne justement parce qu’elle incarne dans le réel cet effort de la mémoire à maintenir vivant ce qui ne l’a peut-être jamais été.