Diane Cousineau. Miroir, miroir, dis-moi qui…
Étudiante à la maîtrise en étude des arts, UQAM
Artiste : Diane Cousineau
5 juin 1987 - 14 juin 1987
Vernissage : 4 juin 1987, 20 h 00
Diane Cousineau, étudiante à la maîtrise en études des arts à l’UQAM, exposera son travail dans la petite salle de la Galerie de l’UQAM, du 5 au 14 juin 1987. Portant le titre Miroir, miroir, dis-moi qui… l’exposition telle que définie par l’artiste se veut une réflexion sur la représentation du narcissisme par la médiation du miroir.
L’exposition
Dès l’entrée de la salle, une voix nous dit que le miroir est partout. Il est flou, culturel, individuel… Des citations puisées de La théorie des miroirs de Nicholas Schöffer envahissent la salle. Parfois des miroirs accrochés ici et là reflètent notre propre image. Le mot et l’objet miroir surgissent des textes. Le mot miroir revient comme un leitmotiv et l’objet miroir vient renforcer son référent. Le miroir s’impose comme un concept polysémique.
Par la suite, nous pénétrons dans un autre univers où une narration sur la quête de l’identité se déploie en trois tableaux. Le personnage dans la représentation est confronté à l’image que lui renvoie le reflet du miroir mais qui n’est pas la sienne. L’individu ne peut conquérir sa condition de sujet que par identification à autrui. Et un jeu de cache-cache s’instaure. Le personnage lutte (geste symbolique de vouloir tuer l’autre dans le miroir) afin de conquérir sa condition de sujet.
Ailleurs, la salle est disposée de manière à nous rappeler un lieu de spectacle ou de cinéma. Des diapositives projetées nous montrent des passants qui ont été photographiés à leur insu et qui regardent devant les fenêtres en miroir du cinéma impérial. Nous apparaît alors le spectacle du narcissisme.
Miroir, miroir, dis-moi qui… est une exposition qui laisse libre cours à l’imagination. Sous l’aspect ludique, elle peut entraîner à l’introspection amenant ainsi la multiplicité des « reflets » des miroirs.