De la terre

Du 8 septembre au 24 octobre 2021, la Galerie de l’UQAM est heureuse d’accueillir une exposition en collaboration avec MOMENTA Biennale de l’image dans le cadre de sa 17^e édition intitulée Quand la nature ressent. Dans De la terre, les artistes Carolina Caycedo, Taloi Havini, Ts̱ēmā Igharas et Erin Siddall, Kama La Mackerel, Miriam Simun et Eve Tagny se penchent sur les liens entre les humain·e·s et la terre.

L’exposition

L’édition Quand la nature ressent de MOMENTA prend racine dans deux réflexions complémentaires, soit la nature qui ressent et l’être humain qui ressent la nature. La biennale souhaite faire place à des perspectives autres qui nous aideront à laisser émerger une manière plus sensible de cohabiter.

En collaboration avec 14 partenaires d’exposition, ce sont 51 artistes provenant de 24 pays qui présenteront le fruit de leur travail dans 15 expositions, dont un jardin collectif, un parcours extérieur en réalité augmentée et un programme de performances en ligne. Une soif de vivre-ensemble — d’amour — résonne avec insistance dans les expositions, qui nous invitent à imaginer d’autres manières de façonner le monde. Les artistes nous proposent d’écouter — d’observer, de sentir, de toucher — le territoire, l’eau et l’air, de leur adresser la parole, non pas pour les interpréter à distance ni pour nous en emparer ou les exploiter, mais avec l’intention de leur faire écho, de vibrer et de communier avec eux. Ou peut-être, sans objectif du tout. Leurs œuvres célèbrent nos relations avec la nature, le fait que nous sommes cette nature.

Les artistes qui figurent, plus particulièrement, dans De la terre s’intéressent à nos rapports destructeurs avec l’environnement, perçu comme un « autre » inépuisable, et à la façon dont la mainmise du pouvoir colonial sur le territoire a bouleversé les relations ancestrales avec celui-ci. Dans cette exposition, l’écologie est envisagée par-delà le naturel, explorant les stéréotypes de genre et de race liés à la marchandisation de la nature.

À propos des artistes

Carolina Caycedo (née à Londres, au Royaume-Uni ; vit à Los Angeles, aux États-Unis) examine les interrelations entre l’humain·e et la nature sous l’angle du développement durable, de l’accès aux ressources et de l’équité économique et culturelle. Sa pratique artistique multidisciplinaire se conjugue à un engagement militant pour dénoncer les injustices sociales et environnementales.
carolinacaycedo.com

Taloi Havini (Tribu Nakas Hakö, née à Arawa, Région autonome de Bougainville, en Papouasie–Nouvelle-Guinée ; vit à Sydney, en Australie) s’intéresse à l’histoire sociopolitique de Bougainville. Portant sur la détérioration environnementale de son Bougainville natal, ses recherches se déploient à travers les installations vidéographiques de la série Habitat.
taloihavini.com

Ts̱ēmā Igharas (Tāłtān, née à Smithers, au Canada ; vit à Smithers et à Vancouver, au Canada) s’intéresse à la connexion entre les corps et la terre, ainsi qu’aux enjeux liés aux logiques extractivistes à travers des stratégies de résistance et des méthodologies autochtones. Ses œuvres s’articulent souvent autour d’interventions effectuées directement sur le territoire – aussi bien par l’artiste elle-même que par l’industrie minière.
tsema.ca

Erin Siddall (née à Burnaby, au Canada ; vit à Vancouver, au Canada) met en lumière les risques environnementaux invisibles, les histoires camouflées et les évènements traumatiques en se penchant sur la représentation de l’irreprésentable. Sa pratique, principalement photographique, s’efforce d’éclairer les zones d’ombre et les divisions arbitraires entre ce qui est jugé sécuritaire et ce qui est considéré comme dangereux.
erinsiddall.com

Kama La Mackerel (né·e à Pamplemousse, à l’ile Maurice ; vit à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal, au Canada) explore les notions de justice, de bienveillance, d’amour et d’émancipation individuelle et collective dans des œuvres engagées et anticoloniales. Combinant performance, photographie, installation, danse, théâtre, création textile et poésie, sa pratique se destine à guérir les blessures du colonialisme et à multiplier les possibilités d’existence.
lamackerel.net

Miriam Simun (née à Silicon Valley, aux États-Unis ; vit à Lisbonne, au Portugal, et à New York, aux États-Unis) s’intéresse aux rencontres entre les corps, humains et non humains, et les technoécosystèmes, c’est-à-dire les écosystèmes issus des technologies de pointe et des économies de marché mondiales ayant de vastes impacts écologiques. Son travail prend la forme de performances, de vidéos ou d’installations polysensorielles où l’hybridité et l’assemblage servent d’ancrage pour penser un futur transhumaniste.
instagram.com/seamoonseemoonsimun

Eve Tagny (née et vit à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal, au Canada) s’intéresse à la nature, particulièrement aux cycles, aux rythmes, aux formes et aux matériaux qui la modulent. Conjuguant performance, vidéo et installation, sa pratique se déploie principalement autour de la figure du jardin, que l’artiste considère comme un espace à la fois naturel et théâtral ancré dans des dynamiques de pouvoir et des histoires coloniales.
evetagny.com

Parcours extérieur en réalité augmentée

Premier projet de MOMENTA en réalité augmentée, le parcours interactif Cristaux liquides présente 11 œuvres en réalité augmentée à proximité des lieux d’exposition. Déambulez dans la ville et expérimentez les œuvres, accessibles sous forme de filtres à l’aide de votre appareil mobile. Rendez-vous sur le site web de MOMENTA pour accéder au site web du projet et aux œuvres en réalité augmentée.

Avec les artistes : Frances Adair Mckenzie, alaska B, Scott Benesiinaabandan, Anna Binta Diallo, Maryse Goudreau, Ts̱ēmā Igharas, Lisa Jackson, Kama La Mackerel, Malik Mckoy, Alex McLeod, Sabrina Ratté

Un jardin collectif autochtone au cœur du centre-ville

Sous le titre TEIONHENKWEN Soutiens de la vie, un écosystème urbain prend place sur le terrain extérieur nord de la Grande Bibliothèque / BAnQ. Réalisé par l’artiste T’uy’t’tanat-Cease Wyss en collaboration avec Silverbear et Joce TwoCrows Mashkikii Bimosewin Tremblay, le jardin comprend des plantes indigènes, dont les variétés sont originaires de l’endroit. C’est un espace de rassemblement accessible à tous·tes.

À propos de MOMENTA

MOMENTA Biennale de l’image est une biennale internationale d’art contemporain vouée à l’image. Sa mission est de générer un impact sensible et sensé sur le monde qui nous entoure par l’entremise de l’image. La manifestation met en œuvre des initiatives rassembleuses et structurantes pour la diffusion de l’art et l’éducation, initiatives qui favorisent la réflexion et l’accès à l’art contemporain. Fondé en 1989 sous l’appellation Le Mois de la Photo à Montréal, l’organisme est rebaptisé MOMENTA Biennale de l’image en 2017. La dernière édition de la biennale, en 2019, incluait 13 expositions, 39 artistes et 40 évènements publics ; elle a rejoint un public dont l’affluence s’est traduite par plus de 210 000 visites d’exposition.

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