Catherine Bolduc. Le jeu chinois

Finissante de la maitrise en arts visuels et médiatiques, UQAM

Artiste : Catherine Bolduc

6 mai 2005 - 18 juin 2005

Vernissage : 5 mai 2005, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM présentera l’exposition Le jeu chinois de Catherine Bolduc, finissante de la maîtrise en arts visuels et médiatiques, du 6 mai au 18 juin 2005.

Une anecdote tirée de l’enfance de l’artiste est la matière première et la matière à réflexion du projet Le jeu chinois. L’intention de cette installation est de mettre en scène la place que la projection imaginaire occupe dans la perception de la réalité. L’entrée de la galerie sera obstruée par un mur et le spectateur sera invité à franchir une porte percée dans ce mur. Il s’engagera alors dans un couloir où son regard sera capté et incité à découvrir ce qui se cache au bout…

Voici le récit de l’anecdote qui a inspiré cette exposition : « Quelque temps avant Noël, alors que je devais avoir cinq ou six ans, mon père s’était absenté pour un voyage et était revenu en nous annonçant, à mes sœurs et à moi, qu’il y aurait sous l’arbre de Noël, pour nous, un « jeu chinois ». Dans l’impossibilité d’obtenir quelque information à son sujet, ce « jeu chinois » a occupé nos esprits et nos conversations pendant les semaines qui suivirent. L’aura de mystère teintée d’exotisme dont s’était paré cet étrange cadeau – une boîte de format moyen semblable à n’importe quel jeu de société – faisait naître en nous une curiosité incontrôlable, activant notre imagination et devenant même une véritable obsession. Plus le jour du réveillon approchait, plus l’impatience se faisait sentir. Un mélange d’émerveillement inquiet et de déception nous frappa lorsque nous avons découvert, sous l’emballage coloré, un sobre jeu de construction composé de baguettes de bois « Made in China ». Mon père nous avait bien eues! Mais malgré sa flagrante banalité, ce jeu de construction a conservé par la suite une place importante parmi nos jouets et son aura de mystère ne l’a jamais quitté. Ce n’était pas le jeu de construction lui-même qui fascinait, mais la fantasmagorie dont nous l’avions investi.