Boulad Sarrazin Savoie

Finissant·e·s de la maitrise en arts plastiques, UQAM

Artistes : Jean-Claude Boulad, Hélène Sarrazin, Roméo Savoie

15 avril 1988 - 24 avril 1988

Vernissage : 14 avril 1988, 20 h 00

Du 15 au 24 avril la Galerie de l’UQAM présente dans la Grande Salle, une exposition composée de trois présentations en solo de Jean-Claude Boulad, Hélène Sarrazin et Roméo Savoie. Tous trois terminent leur maîtrise en arts plastiques. Deux sont peintres et la troisième sculpteure.

Hélène Sarrazin

Hélène Sarrazin nous propose presqu’une installation car la cohérence des pièces crée un ensemble homogène. Son travail se fait à partir d’un support principal qui est une branche assez volumineuse de telle sorte qu’elle repose sur le sol en équilibre. Le bois donne le ton, mais certaines parties sont travaillées. Comme le signifie l’artiste, « les pièces sont divisées en sections, tantôt peintes, tantôt creusées, ou simplement dépouillées de leur enveloppe (opération qui met valeur certaines protubérances) ». Hélène Sarrazin, par ces interventions, organise chaque pièce en un tout cohérent.

Roméo Savoie. De la trace au lieu

Le travail de Roméo Savoie s’inscrit plutôt dans un propos méthodologique. « Tout passe par le processus, c’est par lui que se transforme la matière en émotion, que la trace, le signe devient sens, intelligibilité », dit-il. Sa présentation se partage en trois étapes autonomes.

La première est illustrée par des traces gravées dans la matière peinture. Celle-ci nous fait découvrir deux gestes de l’écriture enfantine : le rotatif et le va-et-vient vertical. « Mis ensemble ces deux gestes livrent un objet/sujet. Le champ visuel est abstrait et coloré (jouissif) » comme l’écrit Roméo Savoie.

Une autre étape met en premier plan l’objet mis en séquence, répétée. Ce phénomène souligne les similitudes, les dissemblances, « le champ est coloré d’une façon uniforme ».

Pour terminer, « l’objet est mis en relation avec un environnement incluant plusieurs éléments. Cette étape fait porter la référence en dehors de l’objet lui-même vers l’extérieur. Le champ visuel est intensifié ».

Jean-Claude Boulad. Les 7 sensations de la machine

Jean-Claude Boulad présente sept pièces réalisées par le collage et le montage d’œuvres peintes sur papier entre 1986 et 1988.

Les œuvres ont été développées pour former un contenu, c’est-à-dire une métaphore du corps humain, en tant que machine dotée d’une conscience et douée d’expression. Cependant au fur et à mesure du travail, la proposition initiale du contenu a été renversée pour devenir et « introduire l’idée de la machine pensante, construite à son image et à son service et avec une capacité à sentir et exprimer des émotions ».

Selon le peintre, il a « cherché à présenter le tout sous une forme de voyage à l’intérieur de la machine en suggérant un itinéraire qui facilitera ou établira un dialogue avec les visiteurs ». De cours textes, faisant partie intégrante de l’exposition, favoriseront le contact, « voir la compréhension ». Les thèmes développés sont les suivants : le désir, l’amour, la nature, la ville, le temps et la révolte.