basculer

Commissaires : Julie Bélisle, Mélanie Boucher, Audrey Genois

Artistes : BGL, Sébastien Cliche, Claudie Gagnon, Philomène Longpré, Yann Pocreau

23 février 2007 - 31 mars 2007

Vernissage : 22 février 2007, 17 h 30

La Galerie de l’UQAM présente basculer, une exposition collective conçue par trois commissaires de la relève, Julie Bélisle, Mélanie Boucher et Audrey Genois, du 23 février au 31 mars 2007. Les jeunes commissaires ont pris le parti de réfléchir à trois voix. Elles ont choisi de se confronter à une triple situation : investiguer du côté d’œuvres auxquelles il paraît possible d’accéder aisément, comme si en faire l’expérience n’exigeait aucun prérequis; travailler avec des artistes d’une même génération réunis autour de trois pôles, soit l’apparence familière des œuvres, l’expérience participative qu’elles proposent aux visiteurs et le basculement inhérent à leur saisissement; faire du processus même du commissariat une démarche expérimentale reposant sur l’interaction. Les artistes invités sont BGL, Sébastien Cliche, Claudie Gagnon, Philomène Longpré et Yann Pocreau.

L’exposition basculer réunit ainsi des œuvres qui ont la particularité d’exploiter ce qui semble être proche et envoûtant, afin de provoquer un questionnement sur les modes de vie personnels et collectifs contemporains. Par des effets de glissements, de retournements, de démesures et de simulations, ce qui est donné à voir se transforme à mesure que nous approchons, révélant une part d’extravagance, voire de tristesse ou même de tragédie. Les œuvres choisies appartiennent à différents médiums – installation, art Web, photographie, vidéo – et feront l’objet d’une première présentation publique.

Dès le début de leur parcours, les visiteurs seront donc conviés à mettre le monde entre parenthèses, comme si le réel était cette fois accessible par le biais des mises en scène, des mises en images et des mises en objets proposées par les artistes réunis.

Intervention théâtrale dans la Nuit blanche

Dans le cadre de la Nuit blanche du Festival Montréal en lumière, du 3 au 4 mars, l’artiste Claudie Gagnon offrira aux noctambules une activité spéciale. Accompagnée de comédiens et de musiciens, elle présentera une série de tableaux vivants intitulés L’âne pittoresque et la muette spectaculaire. Dans un décor fantaisiste, les visiteurs découvriront d’intrigants personnages aux postures figées reproduisant des « effets de tableaux ». Les actions seront subtiles, les effets saisissants. Les tableaux vivants de Claudie Gagnon marient les arts visuels au théâtre de même que l’humour à la poésie pour mieux surprendre et émerveiller. Horaire : de 23 h à 1 h. La Galerie sera ouverte de 20 h à 3 h.

L’événement réunira les comédiens Félix Leblanc, Jocelyn Théberge, Sylvain Décarie, Martin Bélanger, le musicien Frédéric Lebrasseur, ainsi que Catherine Gauthier à l’habillage et au maquillage.

Les artistes

Diplômé de l’Université Laval, le collectif BGL (Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière) de Québec se démarque depuis une dizaine d’années par une pratique singulière. Reconnaissable par son esthétique tout aussi ludique qu’accrocheuse, son art issu du quotidien se veut une critique caustique d’un idéal de bonheur. Depuis 1996, le trio multiplie les expositions tant individuelles que collectives – Effet de mode et autres pirateries du genre (Galerie Optica, Montréal, 2006), Se la jouer commercial (Art Mûr, Montréal, 2006), Need to believe (Mercer Union, Toronto, 2005), Sous les ponts, le long de la rivière II (Casino Luxembourg, Belgique, 2005). En 2001, le Musée d’art contemporain de Montréal leur consacrait une importante exposition individuelle. Leurs œuvres sont présentes dans les collections du Musée national des beaux-arts du Québec et du Musée des beaux-arts de Montréal. BGL fera partie de la prochaine Biennale de Montréal et de la Triennale de sculpture Artefact.
bravobgl.ca

Sébastien Cliche est détenteur d’un baccalauréat en arts visuels de l’UQAM (1995) et il travaille à Montréal. En tant qu’artiste multidisciplinaire, il s’intéresse aux menaces potentielles qui révèlent la fragilité humaine. À travers la photographie, le Web, le son ou le dessin, il crée des espaces dramatiques où les anxiétés et les peurs se retrouvent au centre de l’intrigue. Il a présenté son travail lors de nombreuses expositions individuelles, notamment à la Galerie 101 (Ottawa), à Forest City Gallery (London, Ontario), au Centre des arts actuels SKOL (Montréal), ainsi qu’à L’Œil de Poisson (Québec). On retrouve aussi l’artiste au sein de projets collectifs comme Le Salon de l’agglomérat présenté au Centre d’art et de diffusion Clark (Montréal, 1999) et L’échelle humaine, un projet d’échange autour des espaces publics avec la communauté de Sept-Îles (2005). Cette année, il est également commissaire d’une exposition collective qui sera présentée à Clark, à compter du mois de mars.
aplacewhereyoufeelsafe.com

Claudie Gagnon vit et travaille à Issoudun, près de Québec. Depuis plus de quinze ans, elle conçoit des installations ambitieuses et fantaisistes qui reposent sur l’objet usuel. Les œuvres de l’artiste sont des accumulations de menus éléments qui exigent un minutieux labeur et leur qualité théâtrale a été exploitée dans de nombreux spectacles de tableaux vivants. Elle a participé à l’exposition Le Ludique, d’abord présentée au Musée national des beaux-arts du Québec en 2001, et à Métissages, un projet conçu par Robert Lepage et montré au Musée de la civilisation de Québec en 2000. En 2003, l’artiste faisait partie de Orange, L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe. Le Musée d’art de Joliette et Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, sont partenaires dans la réalisation d’une rétrospective qui sera prochainement consacrée à son travail.
lagalerie3.com/claudie-gagnon

Philomène Longpré détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia et une maîtrise en art et technologie de la School of Art Institute de Chicago. Son travail juxtapose des écrans vidéo robotiques, des personnages et des sons abstraits, pour générer de nouvelles communications entre les visiteurs et leur environnement. Depuis 1999, elle a réalisé plusieurs « œuvres-systèmes » fonctionnant principalement via le langage gestuel et émotionnel. Ses projets ont notamment été présentés à la Parisian Laundry (Montréal, 2007), à Oboro (Montréal, 2004) et à la Société des arts technologiques (Montréal, 2003), ainsi que dans de nombreux festivals internationaux d’art électronique dont Digifest (Toronto, 2004), FILE (Sao Paulo, 2004) et Nexus (Bangkok, 2004). L’institut de recherche Hexagram lui décernait en 2003 son prix Excellence. Elle a participé à un programme d’échange d’un an à l’Université du Nouveau-Mexique ainsi qu’à un projet de résidences en Asie du Sud.
philox.net

Yann Pocreau détient un baccalauréat en histoire de l’art et poursuit une maîtrise en arts visuels et médiatiques (UQAM). Dans ses photographies, il se met en scène dans des environnements qui sont souvent banals, mais qui mènent à une réflexion sur les dimensions physiques et psychiques associées aux représentations de soi. Il écrit sur l’art actuel pour diverses revues spécialisées et ses recherches sont orientées, entre autres, par les enjeux de la photographie, ses stratégies de mise en espace et ses qualités narratives. Yann Pocreau travaille la photographie couleur, la vidéo et de plus en plus l’écriture comme médium artistique. En 2006-2007, il effectua un stage à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris et une résidence d’artiste à Huesca en Espagne. Il est récipiendaire d’une bourse de recherche du CRSH.
yannpocreau.com

Les commissaires

Julie Bélisle détient une maîtrise en muséologie et travaille à la Galerie de l’UQAM comme chargée de projet pour l’exposition virtuelle La science dans l’art. Elle poursuit des études de doctorat en histoire de l’art (UQAM-HEC) où elle s’intéresse aux processus de collecte et d’accumulation dans l’art contemporain. Elle a publié des articles concernant l’acte artistique dans l’espace urbain, collabore à titre d’auteure avec les collectifs Pique-nique et Perte de Signal et participe à des projets de recherche sur la culture matérielle.

Mélanie Boucher est détentrice d’une maîtrise en muséologie. Elle poursuit actuellement un doctorat en histoire de l’art (UQAM), sur l’usage d’aliments dans les pratiques performatives. Elle a été commissaire de plusieurs expositions, notamment produite par le Musée national des beaux-arts du Québec (2002), le Musée régional de Rimouski (2002) et Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe (2003, 2004, 2006). En 2003, elle était co-commissaire de Orange, L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe, une manifestation dont elle a aussi dirigé la publication. En 2005, elle a reçu le Prix relève de la Société des musées québécois, tandis qu’elle travaille présentement à une rétrospective de l’œuvre de Claudie Gagnon.

Audrey Genois, diplômée de la maîtrise en muséologie de l’UQAM, s’est jointe à l’équipe de la Galerie de l’UQAM, en 2002, à titre de gestionnaire de la collection et de coordonnatrice des expositions et des publications. Depuis, elle a été commissaire de trois expositions : Pierre Gauvreau : dessins de jeunesse 1936-1948 (Galerie de l’UQAM et Centre d’exposition de Baie-Saint-Paul, 2003), Glissements. Art et écriture (Galerie de l’UQAM, 2005 / co-commissariat avec Louise Déry) et Marie-Josée Laframboise. Infiltration (Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, 2006).

 

Les appuis

L’exposition est présentée avec l’appui du Conseil des Arts du Canada, de l’Université du Québec à Montréal, du Centre interuniversitaire des arts médiatiques (CIAM), de Laminatek inc. et du Laboratoire photo Boréalis. La présentation de Claudie Gagnon a été rendue possible grâce à l’appui de la Nuit blanche du Festival Montréal en lumière et du Conseil des Arts du Canada.

Publication liée