Anamorphoses, arcimboldesques et images spéculaires
Commissaire : Jocelyne Lupien
Artistes : Pierre Ayot, Thomas Corriveau, Peter Gnass, Georges Rousse, Serge Tousignant
17 octobre 1997 - 22 novembre 1997
Vernissage : 17 octobre 1997, 17 h 00
Cette exposition organisée par Jocelyne Lupien, professeure au département d’histoire de l’art de l’UQAM, réunit les sculptures, installations et photographies de Pierre Ayot, Thomas Corriveau, Peter Gnass, Georges Rousse (France) et Serge Tousignant. Le titre de l’exposition signifie que chacune des oeuvres réunies comporte soit une anamorphose, soit une double structure à la manière des portraits d’Arcimboldo, soit un dispositif miroir. Devant ces oeuvres, le spectateur est invité à vivre une expérience saisissante, qui consiste à trouver le point de vue idéal à partir duquel l’image se redressera ou à partir duquel les miroirs lui renverront de singulières images du corps.
Regroupant plus d’une vingtaine d’oeuvres s’échelonnant sur vingt ans, cette exposition donnera à voir et à « expérimenter » activement une immense installation vidéographique de Serge Tousignant, des projections inédites d’anamorphoses réalisées par Pierre Ayot durant les années quatre-vingt, de grands cibachromes couleur du français Georges Rousse (dont un mesure pas moins de 3 X 4 mètres), d’énigmatiques photomontages de Thomas Corriveau qui rappellent les images composites d’Arcimboldo et une installation de Peter Gnass alliant photographie et sculpture dans laquelle le réel et la fiction se croisent.
Ces artistes québécois et français ont en commun une fascination pour le trompe l’oeil, l’anamorphose et l’image composite, des dispositifs maniéristes qu’ils réactualisent afin de mieux discuter, en cette fin de deuxième millénaire, de la manière dont l’être humain appréhende le monde qui l’entoure.
Ce n’est évidemment plus pour contester les acquis de la perspective que les artistes de la fin du XX° siècle se réintéressent à ces procédés optiques maïs c’est parce qu’ils y trouvent un type d’expérience visuelle capable plus que jamais d’instaurer un effet d’étrangeté. Leur engouement pour ces dispositifs similaires à ceux que créèrent les artistes du XVe et XVTe siècles est signifiant et cette exposition veut en expliquer les motivations.
Durant la tenue de cette exposition, l’artiste français Georges Rousse réalisera une oeuvre in situ à l’Université du Québec à Montréal avec le concours des étudiants en arts plastiques de l’UQAM. Par ailleurs, des oeuvres récentes de Georges Rousse seront exposées à la Galerie Graff du 16 octobre au 15 novembre 1997.
Cette exposition a été réalisée avec l’appui du Service culturel du Consulat général de France à Québec et du Programme d’aide financière à la recherche et à la création (PAFARC) de l’UQAM.