La nuit des idées – Être vivant·e : à la vie, à la mort

30 janvier 2020, 18 h 00 - 21 h 00

Agora Hydro-Québec
Cœur des sciences
Local CO-R500, cour intérieure du Complexe des sciences Pierre-Dansereau, UQAM
175, avenue du Président-Kennedy
Montréal
Métro Place-des-arts
En français
Entrée libre
Inscriptions

Animation : Marie-Andrée Lamontagne

Invité·e·s :
Heidi Barkun, artiste et chercheuse en arts visuels
Domingo Cisneros, artiste visuel et écrivain
Luce Des Aulniers, anthropologue et professeure émérite au Département de communication sociale et publique (UQAM)
Juliette Lusven, artiste et chercheuse en arts visuels
Antoine Payot, pédiatre, néonatologiste et directeur du Bureau de l’éthique clinique (Université de Montréal)
Lilyane Rachédi, chercheuse et professeure à l’École de travail social (UQAM)
Victoire Tuaillon, journaliste et animatrice de la balado Les couilles sur la table

La Galerie de l’UQAM, le Cœur des sciences de l’UQAM et le Consulat général de France à Québec présentent, le 30 janvier prochain, une nouvelle édition en sol québécois de La nuit des idées. Sur le thème Être vivant·e : à la vie, à la mort, l’évènement rassemblera plusieurs personnalités aux parcours uniques pour une soirée de réflexions et d’échanges. Initiée par l’Institut français, La nuit des idées a lieu une fois par an, à la même date sur les cinq continents, ralliant ainsi des milliers de personnes pour une nuit de débats internationale, interdisciplinaire et intergénérationnelle autour d’une thématique commune.

Pour la troisième édition de ce grand rassemblement citoyen à l’Université du Québec à Montréal, la Galerie de l’UQAM s’allie au Cœur des sciences. Sa mise en œuvre est assurée par Louise Déry, directrice de la Galerie de l’UQAM, et Sophie Malavoy, directrice du Cœur des sciences. Elle se déploiera à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences, un lieu central du Complexe des sciences Pierre-Dansereau que l’évènement viendra activer le temps d’une soirée riche d’idées. Cette année, des activités de La nuit des idées auront aussi lieu à la Place des Arts, à la Maison de la littérature, à la Maison natale de Louis Fréchette et à la Galerie R3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Édition 2020 : thématique et programme

Chaque année, La nuit des idées propose aux lieux participants d’imaginer leur programmation autour d’un même thème choisi pour résonner dans de nombreux domaines et s’offrir aux déclinaisons les plus variées. Cette année, l’Institut français invite à questionner la relation de l’humain au monde, dans la perspective des grands chamboulements sociaux, politiques et écologiques actuels : « Qu’est-ce qu’être vivant·e? Quelle est notre place dans le monde du vivant? En quoi être vivant·e nous oblige à passer à l’action? » En réponse à la thématique mondiale, Être vivant·e, le Cœur des sciences et la Galerie de l’UQAM articuleront les discussions autour du thème À la vie, à la mort, afin de réfléchir aux résonances sociales, scientifiques, artistiques et politiques des vies qui naissent et de celles qui s’éteignent.

Si l’on a longtemps considéré la naissance et la mort comme des étapes « naturelles » du cycle de la vie, de récentes avancées scientifiques, morales et légales viennent brouiller ces considérations. Afin d’explorer les multiples avenues soulevées par ce thème, le Cœur des sciences et la Galerie de l’UQAM ont invité sept personnes inspirantes, audacieuses et engagées. Animée par l’écrivaine, éditrice et journaliste Marie-Andrée Lamontagne, la soirée sera organisée autour de deux discussions et d’un intermède, amenant ainsi les invité·e·s à s’exprimer devant le public sur des sujets qui les concernent particulièrement.

  • La première conversation réunira l’artiste Heidi Barkun, le pédiatre et néonatologiste Antoine Payot ainsi que la journaliste féministe Victoire Tuaillon. S’inspirant notamment du travail artistique d’Heidi Barkun qui explore l’échec de traitements de fécondation in vitro, la discussion s’intéressera aux énormes efforts déployés par la science pour créer et maintenir la vie. Dans une perspective politique, il sera aussi question de la pression à la maternité imposée, encore aujourd’hui, aux femmes par la société et les productions culturelles.
  • Un intermède de l’artiste Juliette Lusven, étudiante au doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM, suivra. Son travail de recherche-création, qu’elle développe notamment en résidence à Hexagram et au laboratoire Geotop, explore l’interconnexion entre les continents par des câbles sous-marins, les abysses océaniques et le passage du non-vivant au vivant.
  • La seconde conversation mettra en présence l’artiste et écrivain Domingo Cisneros, l’anthropologue Luce Des Aulniers et la chercheuse Lilyane Rachédi. La place plus ou moins visible, plus ou moins cachée que confèrent diverses cultures à la mort y sera abordée.  De plus, la discussion s’attardera à la représentation artistique de la mort, qui occupe une place importante dans la production contemporaine, notamment dans l’œuvre de Domingo Cisneros.

Les personnes souhaitant poser des questions aux invité·e·s peuvent le faire à l’avance par courriel à l’adresse questions.lanuitdesidees@gmail.com. Une sélection de questions sera proposée aux invité·e·s durant la soirée.

Invité·e·s

Heidi Barkun est finissante de la maitrise en arts visuels et médiatiques avec concentration en études féministes (UQAM). Artiste transdisciplinaire, elle explore les constructions identitaires par une pratique de l’installation contextuelle en employant la voix, le texte, les objets et les lieux comme médias de résistance aux définitions normatives. Barkun a obtenu un baccalauréat ès sciences en anatomie et biologie cellulaire (Université McGill, 1995) et un baccalauréat ès beaux-arts avec distinction (Université Concordia, 1999). Elle est lauréate de bourses de plusieurs organismes dont le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Elle est récipiendaire de nombreuses bourses d’études, notamment la Bourse de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) – maitrise (2018), la Bourse Initiatives de la Faculté des arts (2018), la Bourse Claude-Courchesne en arts visuels et médiatiques (2017), la Bourse Anita-Caron – IREF (2017) et deux bourses d’excellence pour les cycles supérieurs (FARE) (2017, 2018). Ses œuvres ont été exposées au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud et font partie de la Collection Banque Nationale et de la Collection Senvest. Elle présentera l’exposition LET’S GET YOU PREGNANT! à la Galerie de l’UQAM dès le 7 février 2020.
heidibarkun.com

Né à Monterrey au Mexique, Domingo Cisneros appartient à la Première Nation Tepehuane par sa mère. Il connait d’abord une vie de nomade, sillonnant très jeune le nord du pays avec son père commerçant. Il étudie ensuite l’architecture à l’Université Nuevo Leon de Monterrey, ainsi que la littérature et la cinématographie à l’Université nationale autonome du Mexique (Mexico). C’est en 1968 qu’il émigre au Québec, après quelques années de militantisme au Mexique, au Chili et ailleurs. Reconnu principalement comme sculpteur, inspiré par une tradition millénaire autochtone de conservation de matériaux tirés de la nature minérale, animale et végétale, Domingo Cisneros pratique un art engagé, spirituel, primordial, voire « curatif ». Son retrait des grands centres urbains ne l’a pas empêché de participer à une quarantaine d’expositions dans les plus importants lieux de diffusion du Québec et du Canada, sans compter une vingtaine d’expositions internationales au Mexique, en Europe, aux États-Unis et dans les Antilles. Notamment, la Galerie de l’UQAM l’a invité, en 1986, à participer à l’exposition collective Aimuk, manifester sa présence. L’UQAM lui a décerné un doctorat honorifique en 2018, pour souligner sa contribution à l’art contemporain.

Luce Des Aulniers est docteure d’État en anthropologie. Fondatrice du champ des études interdisciplinaires sur la mort (1980), elle est professeure émérite au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal. Notamment membre du CRISE (Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie) et de l’Institut Santé Société, UQAM, ses travaux, portant sur les rapports humains devant la mort, sont reconnus dans plusieurs milieux pour leur caractère interdisciplinaire et novateur. Outre articles et chapitres de collectifs, elle a publié Itinérances de la maladie grave. Le temps des nomades (L’Harmattan, 1997) et La fascination. Nouveau désir d’éternité (PUQ, 2009). Ses recherches au long cours traitent également de la formation culturelle de la demande à mourir (Le choix de l’heure, Ruser avec la mort?, avec Bernard J. Lapointe, Somme Toute, 2018), et donneront lieu à une synthèse des dimensions interculturelles et contemporaines du rite et du deuil, en lien avec le statut de la mort (2020).

Juliette Lusven est artiste et chercheuse interdisciplinaire en arts visuels. Membre du réseau Hexagram, elle poursuit actuellement un doctorat en études et pratique des arts à l’UQAM et une résidence de recherche en micropaléontologie au laboratoire Geotop.

Dr Antoine Payot, MD, PhD, est pédiatre, néonatologiste au CHU Sainte-Justine où il dirige l’Unité d’éthique clinique Mère-Enfant. Professeur agrégé au Département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, il y a mis sur pied et dirige les programmes de formation universitaire de 2e cycle (maitrise de recherche et maitrise professionnelle) et 3e cycle (doctorat) en éthique clinique. Il est aussi directeur du Bureau de l’éthique clinique de la Faculté de médecine et responsable de l’enseignement de l’éthique clinique aux programmes des études médicales pré- et postdoctorales. Ses domaines de recherche s’intéressent entre autres aux processus décisionnels complexes, notamment en diagnostic prénatal ou en périnatalogie, à la notion de qualité de vie et au partenariat et à la communication avec les patient·e·s et leurs familles.

Lilyane Rachédi est professeure et travailleuse sociale de formation. Titulaire d’un doctorat en sciences humaines appliquées, elle enseigne l’intervention sociale et les relations interculturelles à l’École de travail social de l’UQAM. Ses recherches portent sur l’immigration, la réussite scolaire, les enjeux reliés à la diversité et à l’intégration. Actuellement, ses travaux portent également sur la mort en contexte migratoire (Équipe MECMI, mortsenmigration.uqam.ca). Concernant ses plus récentes publications, elle a codirigé avec Béatrice Halsouet, l’ouvrage collectif Quand la mort frappe l’immigrant (2017, PUM), et, avec Bouchra Taibi, L’intervention interculturelle (2019, 3e éd. Gaëtan Morin-La Chenelière). Enfin, elle fait partie de l’équipe Migration et ethnicité dans les interventions de santé et de service social (METISS).

Née à Paris, Victoire Tuaillon est diplômée de l’École de journalisme de Sciences Po (2012). Elle a été journaliste pour les journaux télévisés de France 2 de 2010 à 2013 et pour La Grande Librairie (France 5) de 2015 à 2017. En 2017, elle lance et anime le podcast à succès Les couilles sur la table chez Binge Audio où elle parle, un jeudi sur deux, d’un aspect des masculinités contemporaines avec un·e invité·e. Plus de 50 épisodes ont été enregistrés depuis. En décembre 2019, elle publie un livre du même titre (Binge Audio Editions) qui agit à titre de synthèse de deux ans d’interventions sur la masculinité et ses effets, sur la virilité et le rapport des hommes à l’amour, à la domination et à la violence de genre.

Marie-Andrée Lamontagne (animation) est écrivaine, éditrice, journaliste et traductrice. Directrice générale, Programmation et communications au Festival littéraire international Metropolis Bleu, à Montréal, elle est aussi membre du comité de rédaction de la revue Argument (Montréal), tient la rubrique de littérature étrangère dans la revue L’Inconvénient, et anime l’émission littéraire Parking nomade, à l’antenne de Radio VM. Quelques-uns de ses derniers ouvrages parus sont le roman L’homme au traîneau (Leméac Éditeur, 2012) et Montréal, la créative (éditions Autrement/Héliotrope, 2011). Elle publie également en 2019 une biographie d’Anne Hébert, Anne Hébert, Vivre pour écrire (Boréal), fruit de quinze ans de recherche.

À propos de La nuit des idées

Cherchant à célébrer la circulation des idées entre les pays, les cultures, les disciplines et les générations, La nuit des idées est une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées dans tous les domaines et à échanger sur les grands enjeux de notre temps. Parce que la pensée traverse les frontières, toutes les formes sont bienvenues (débats, conférences, ateliers, performances, projections, etc.), et les lieux les plus prestigieux comme les plus inattendus sont conviés à se joindre à la fête en proposant leur interprétation originale du thème officiel. Au fil des fuseaux horaires, les échos de La nuit des idées se répercutent via les réseaux sociaux, en faisant un évènement mondial.

En 2019, La nuit des idées réunissait le même soir, des Îles Fidgi à Vancouver, universités et grandes écoles, musées et centres d’art, établissements culturels, médias, bibliothèques et associations, autour d’un même thème : Face au présent. Cette 4e édition internationale a réuni 89 pays sur les 5 continents, 120 villes dans le monde, 221 débats, 200 000 participants et 40,1 millions d’internautes autour de la balise #nuitdesidees. À l’invitation de la Galerie de l’UQAM, plus de 600 personnes se sont rassemblées dans l’Agora du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM pour entendre six personnalités aux parcours uniques, dont la grande femme de télévision et de radio Laure Adler et la journaliste québécoise Francine Pelletier.

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Partenaires

La nuit des idées est une initiative de l’Institut français. Elle est produite par le Consulat général de France à Québec en collaboration avec la Galerie de l’UQAM, le Cœur des sciences de l’UQAM, la Place des Arts, la Maison de la littérature, la Maison natale de Louis Fréchette, le Groupe URAV et la Galerie R3 de l’UQTR. Les activités à l’UQAM ont bénéficié du soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), de Savoir média ainsi que de diverses instances de l’UQAM : Rectorat, Vice-rectorat à la Recherche, à la création et à la diffusion, Services des communications.

 

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