Sur les Elles du temps. Camille Claudel et des sculpteures québécoises contemporaines
Commissaires : Céline Camirand, Manon Régimbald
27 juin 1984 - 15 juillet 1984
Vernissage : 27 juin 1984, 20 h 00
« …le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. »
Luce Irigaray
L’histoire de l’art traditionnelle dans ses recensements/encensements a écarté systématiquement toute une production de son pourtant vaste champ de spéculation.
Trop souvent, ces blancs se sont colorés et se colorent encore, au féminin.
Camille Claudel
De Paris à Montdevergues,
Au tournant du siècle.
De la sculpture à l’isolement
De l’art jusqu’à l’amour,
Par le biais de la passion.
De trente années de création
À trente années d’internement
En passant par Rodin.
De quoi faire naître indubitablement la question du rapport des influences. Dans ce jeu, où l’aller-retour semble inévitable, où la direction de ce va-et-vient semble de plus en plus incertaine, les limites de l’un/une sont de plus en plus difficilement discernables.
Une vie entière où Camille croit, espère en son frère Paul.
Tout au long de ses trente ans d’asile, elle lui écrira sans relâche…
Camille Claudel
Une femme de qui l’histoire n’a pas eu mémoire.
Une mémoire de femmes aujourd’hui retenue, répétée.
Pour ne pas (s)’oublier.
Pour rendre témoignage.
Pour prendre à témoin.
Par le biais de « Sur les Elles du temps… », nous tenterons toutes et tous de reprendre l’histoire où elle nous a laissé·e·s et aujourd’hui d’habiter collectivement la réalité publique, le temps et l’espace, si longtemps écartés.
Céline Camirand et Manon Regimbald