Janet Cardiff et George Bures Miller. The Paradise Institute
Organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts du Canada
Artistes : Janet Cardiff, George Bures Miller
5 mai 2006 - 17 juin 2006
Vernissage : 4 mai 2006, 17 h 30
La Galerie de l’UQAM clôturera sa programmation 2005-2006 avec l’exposition The Paradise Institute, une installation multimédia de l’artiste canadienne Janet Cardiff réalisée en collaboration avec George Bures Miller. Cette exposition, qui a reçu une reconnaissance internationale lors de sa présentation à la Biennale de Venise 2001, où on lui a octroyé un prix spécial du jury, est organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts du Canada. Pour la présentation de l’événement, la Galerie de l’UQAM a reçu l’appui du Conseil des Arts du Canada.
Au cours des 15 dernières années, Janet Cardiff et George Bures Miller ont produit, en solo et en collaboration, des pièces sonores et des installations visuelles de plus en plus sophistiquées, qui changent la manière de percevoir notre environnement immédiat. La caractéristique de leurs travaux, une manipulation dérangeante de la réalité dans des espaces personnalisés, a valu à ces deux artistes une notoriété significative autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du monde de l’art.
L’exposition
Dans le cas de l’exposition The Paradise Institute, l’expérience cinématographique multimédia à laquelle nous convient Janet Cardiff et George Bures Miller modifie notre compréhension de cette expérience familière qu’est le cinéma. Puisque les films doivent être accessibles à un large public, ils ne peuvent être tournés de manière trop personnelle ou trop poétique. The Paradise Institute évite ce genre de mise à distance en invitant les visiteurs à prendre place sur des sièges, au balcon d’un cinéma. Munis d’écouteurs, les spectateurs visionnent un film d’une durée de 13 minutes, au débit rapide et à l’intrigue vaguement effrayante. La trame sonore est truffée d’interruptions qui semblent venir du « public ».
L’environnement créé par Janet Cardiff et George Bures Miller immerge le spectateur dans une réalité qui n’est pas tout à fait différente de celle dans laquelle nous croyons vivre, c’est-à-dire un espace entre deux états de conscience que nous ne discernons pas tant qu’on ne nous réveille pas brusquement.
L’ultime réussite de l’exposition The Paradise Institute consiste en une opposition continuelle entre l’artifice de l’expérience cinématique, les perceptions personnelles et les apparitions fugaces de la réalité. L’expérience est fascinante, il faut la vivre.