Françoise Sullivan. Les années 1970

Commissaire : Louise Déry

Artiste : Françoise Sullivan

14 mai 2021 - 16 juillet 2021

Vernissage : 13 mai 2021, 17 h 00

Réservations obligatoires
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Depuis plus d’un an, Françoise Sullivan traverse vaillamment la pandémie en allant à son atelier pratiquement au quotidien, privée des contacts avec ses proches et le milieu artistique mais nourrie par la nécessité de l’art et de la peinture. Elle a également suivi avec intérêt le travail de recherche entrepris par la Galerie de l’UQAM qui, après l’exposition Trajectoires resplendissantes en 2017 et Œuvres d’Italie en Toscane en 2019, se penche, cette fois, sur ses expérimentations artistiques au cours des années 1970. Sous le commissariat de Louise Déry, l’exposition dévoile plusieurs œuvres inédites qui viennent étoffer une décennie placée à l’enseigne des tendances conceptuelles de l’époque.

En effet, Françoise Sullivan. Les années 1970 revient sur la période italienne de l’artiste évoquée par la Galerie en 2019, en plus de faire naître ou revivre des projets découverts dans ses archives personnelles. Le public est invité à en apprendre davantage sur cette période moins connue de l’artiste.

L’exposition

Si plusieurs musées ont consacré à l’artiste des rétrospectives exposant avec amplitude un aussi riche parcours, la Galerie de l’UQAM et sa directrice Louise Déry l’ont examiné suivant des angles définis depuis 1992. Cette fidélité à l’artiste se fonde sur le caractère ininterrompu de sa pratique, sur la pertinence sans cesse reconduite de sa recherche et sur sa présence active sur la scène artistique.

La présente exposition s’inscrit dans ce prolongement. Elle résulte de la découverte de nouveaux éléments de connaissance et de plusieurs œuvres inédites réalisées pendant les années 1970. Françoise Sullivan se rend en Italie la première fois à l’été 1970. Au contact de plusieurs artistes de l’art conceptuel et de l’arte povera, notamment, elle explore de nouvelles correspondances entre le travail de la pensée, le texte, l’image et le geste. C’est ce qui la conduira à effectuer de nombreux séjours à Rome, en Toscane et en Sicile, à y fréquenter assidûment les lieux d’art contemporain, à y prendre le pouls d’une décennie promise à tous les bouleversements et à y côtoyer des personnalités aussi célèbres que Guy Debord, auteur de La société du spectacle, et son complice italien de l’Internationale situationniste, Gianfranco Sanguinetti.

Le travail de Françoise Sullivan s’ancre alors dans la photographie, le film, le texte et les actions performatives. Derrière l’appareil photographique ou la caméra, à Montréal ou à Rome, l’artiste s’ouvre à des réalités qui témoignent d’un regard prolongeant l’impulsion de Refus global de 1948 : les luttes étudiantes, féministes, syndicales, sociales et politiques se déroulent sous ses yeux et infusent sa démarche. Devant l’appareil, seule ou avec ses fils parfois, elle continue d’articuler cette langue du corps en appui sur le savoir de la danse et l’exercice performatif, véritable signature de l’artiste esquissée près de vingt-cinq ans plus tôt avec Danse dans la neige. Une « ligne imaginaire » est tracée, sur un horizon qui fusionne à chaque moment l’art, la vie, le temps et le monde.

À propos de l’artiste

Françoise Sullivan, danseuse, chorégraphe et artiste en arts visuels, fut l’une des membres fondateurs du groupe des Automatistes et signataire du manifeste Refus global en 1948. À compter des années 1960, son travail se diversifie alors qu’elle s’adonne à la sculpture, à la photographie, à l’installation et à la performance. C’est pourtant la peinture qui l’attire le plus intensément au fil des ans et elle continue de s’y employer avec une énergie impressionnante aujourd’hui. Plusieurs raisons contribuent à faire de Françoise Sullivan l’une des figures marquantes de l’histoire de l’art du Québec et du Canada, ce dont témoignent les plus prestigieuses distinctions qui lui ont été décernées : Prix Paul-Émile Borduas, Ordre de Montréal, Ordre national du Québec, Ordre du Canada, Prix du Gouverneur général du Canada, etc. Il faut rappeler les expositions individuelles du Musée d’art contemporain de Montréal (1981-1982; 2018-2019), du Musée national des beaux-arts du Québec (1993), du Musée des beaux-arts de Montréal (2003), de la Galerie de l’UQAM (1998; 2018) et la Macina di San Cresci à Greve in Chianti, en Italie (2019), en plus d’un nombre impressionnant de participations à des expositions collectives au Canada, en Europe et aux États-Unis. Elle est née et vit à Montréal où elle est représentée par la Galerie Simon
Blais.
galeriesimonblais.com/fr/artistes/francoise-sullivan

À propos de la commissaire

Louise Déry, titulaire d’un doctorat en histoire de l’art, est directrice de la Galerie de l’UQAM et professeure associée au Département d’histoire de l’art de l’UQAM. Auparavant conservatrice au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée des beaux-arts de Montréal et directrice du Musée régional de Rimouski, elle a été commissaire de nombreuses expositions incluant Giuseppe Penone, Rober Racine, Sarkis, Nancy Spero, Dominique Blain, Françoise Sullivan, Michael Snow, Aude Moreau ou Emmanuelle Léonard, pour ne citer que ces exemples. Elle a été commissaire d’une trentaine d’expositions d’artistes canadiennes et canadiens dans plusieurs pays, dont une douzaine en Italie où elle a notamment collaboré avec Sala Uno, La Nube di Ort et RAMradioartemobile. Elle a été commissaire du pavillon du Canada à la Biennale de Venise avec une exposition de David Altmejd (2007) et lors des Biennales de Venise de 2013 et 2015, elle a présenté des performances de Raphaëlle de Groot et de Jean-Pierre Aubé. Louise Déry a obtenu le premier prix de la Fondation Hnatyshyn pour l’excellence de son commissariat (2007) et le Prix du Gouverneur général du Canada (2014). Elle est membre de la Société royale du Canada et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France. Elle vit à Montréal.
louisedery.com

Pour visiter

La Galerie de l’UQAM ouvrira ses portes au public selon un horaire réduit (mercredi – vendredi, 12 h – 18 h) en raison de la pandémie. Toutefois, veuillez consulter notre site web avant de vous déplacer pour savoir si des changements ont dû être apportés et pour connaître les modalités de visite. Pour le moment, l’accès se fait par l’entrée du métro Berri-UQAM et sous présentation d’un formulaire d’autorisation que vous pourrez bientôt obtenir à partir de notre site web.

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